Léon Mitouard. Embrasser la simplicité: mes deux semaines dans une ferme kirghize
Cela fait 2 semaines que je vis dans une ferme, au milieu des steppes kirghizes. Petit à petit, je m'y acclimate. Il le faut bien, car ici, la vie n'a rien à voir avec celle que je menais en France.
A la ferme, l'eau est une ressource que l'on partage avec les animaux. Les lessives se font à la main, dans une eau que l'on chauffe patiemment. La vaisselle, elle, s'accompagne d'un filet d'eau glacé. Chaque sortie aux «toilettes» - essentiellement un trou dans le sol - signifie braver le froid, de jour comme de nuit.
Les nuits ne sont jamais tout à fait calmes. Parfois, ce sont les hennissements des chevaux, troublés par un danger invisible, qui brisent le silence. Les coupures d'électricité me rappellent la fragilité de nos repères modernes, et mes deux couvertures épaisses deviennent alors mon rempart contre le froid kirghize.
Et pourtant... vivre dans une ferme au Kirghizistan, c'est aussi goûter à une vie d'une simplicité apaisante. C'est s'éveiller chaque jour dans un tableau vivant, observer les allées et venues des animaux qui peuplent cette vallée. C'est prendre le temps de calmer son esprit, de laisser entrer la sérénité.
C'est respirer un air limpide, se perdre dans l'odeur de la terre et du vent, lever les yeux chaque soir vers un ciel rempli d'étoiles.
Ici, le temps suspend sa course. On ne s'inquiète pas de l'avenir. On se concentre sur l'essentiel, sur le présent. Vivre dans une ferme au Kirghizistan c'est se souvenir que le silence peut aussi raconter de belles histoires.
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Toutes les photos prises par Salomé